L’ENVERS DU DÉCOR
🔷Il est vrai que je suis bon public en ce qui concerne les vidéos de Tous Motards pour 2 raisons:
1-la qualité de leur travail est sans appel
2-ce sont des amis

Il n’empêche que j’attendais l’occasion de les accompagner à l’un de leurs tournages.
Il faut savoir qu’ils emportent avec eux beaucoup de stock pour vous régaler visuellement. On parle de multiples caméras « classiques », drone, caméra 360, iPhone, Androïd sino-chelou, Sena, Go-Pro, …
Alors quoi de mieux que l’acquisition récente de ma nouvelle voiture pour me taper 900 bornes à transporter leur matos et pour les distraire avec mes blagues salaces!?

Mon amitié pour eux se traduit par ma faculté à me lever un samedi matin à l’heure à laquelle je me couche normalement un vendredi soir.
🔹 4h30: ce samedi là, je m’enfile un café et hop, direction chez Arnold. 45 minutes plus tard, je suis à table avec un autre café encore meilleur, car fait avec amour. Oui en banlieue, les gens ont des tables dans un salon! Petite observation perso: bien trop de pièces qui demandent bien trop de meubles.
Avec l’hôte, nous attendons les deux autres; à savoir Marc-Antoine et Guy, autour d’un croissant délicieux à l’instant sorti du four.
🔹 5h45: Ils arrivent à 3 minutes d’intervalle ce qui laisse sous entendre qu’ils ont dormi ensemble. Cette supercherie fonctionne sûrement auprès de leurs femmes mais avec Arnold, nous ne sommes pas dupes!
🔹 6h30: ils chevauchent tous les 3 leurs bécanes. Respect pour eux, car ce matin là, il faisait 4°C. J’embarque donc dans ma Prius Prime trépignante d’impatience de bouffer des kilomètres derrière des motards au guidon d’une Suzuki V-Strom 650 pour Marc-Antoine (la valeureuse, la nomme t’il), une Yamaha Super Tenéré 1200 pour Guy et Arnold qui est habituellement avec sa Gold Wing est aujourd’hui avec la moto d’essai; une Yamaha MT03.

On est partis pour 3h30 de route entre départementales et autoroutes où une parcelle de brouillard épais attendait nos écuyers finalement sans attente si ce n’est celle de piloter tout ce qu’il est possible de piloter!
Moi, je reste assis confortablement dans mon siège « brand new » blanc de ma Toyota équipée, il va de soi, d’anti brouillards!
🔹10h30: on arrive chez Adrénaline Sport; une belle concession québécoise qui distribue Honda et BRP (Can Am), dont l’organisation du showroom pourrait servir de modèle aux dealers montréalais qui se pensent sereins par l’abondance numérique de clients potentiels… Je ne développerai pas.

Frédérick; l’un des vendeurs et sûrement LE vendeur, nous accueille royalement. Marc-Antoine et Arnold le connaissent. Ils ont déjà eu l’occasion de présenter la Yamaha MT09 et un Can Am Ryker avec lui il y a environ 12 mois. Un jeune homme fort sympathique et investi qui nous chauffe pour que nous prenions chacun un véhicule de la bannière. Guy, l’accompagnateur fidèle ne demandant qu’à rouler, veut garder à raison, le contrôle de sa Yam… et moi je dois gérer la logistique de l’équipement des artistes, au volant de ma japonaise écolo bobo!
Nous voilà partis en suivant Frédo qui ride dans son fief et nous guide.
« Fais nous rêver Fred » crie Arnold dans son casque, amplifié par son Sena…
🔹13h00: 75 kilomètres plus tard, nous voici à la marina de Lac Mégantic; royaume du ponton!

Tout d’abord, nous allons manger car nos corps de dieux grecque ne sont pas le fruit du hasard. Je vous passe les détails des choix douteux de chacun. Souvenons nous plutôt du moment partagé entre amis.
Une fois repus plus que de raison et la tablée décampée, nous trouvons un coin de verdure à l’endroit de l’amarrage des bateaux. Ce sera le plateau de tournage et le terrain de jeu d’Arnold. « L’inspiration me vient de la nature » nous dit-il avec une marguerite à la bouche. C’est à ce moment là que Marc-Antoine, discret jusqu’alors, nous a prévenu qu’il allait sortir tout son bataclan nécessaire à la transposition de sa passion en image. Ne serait-ce pas là, la définition d’un art? Peut-être, mais nous ne lui dirons pas car il doit pouvoir rentrer dans ses bottes Alpinestar…
Trêve de plaisanterie, le vrai boulot commence. Mise en place de tout le barda: micros, trépieds pour iPhone, appareil photo et caméra 360°, maquillage pour Arnold (c’est faux, mais j’aurais aimé) et placement stratégique des Spyder(s).
La magie opère… Arnold déblatère son texte de présentation, travaillé la veille sur un cahier vide (c’est dire le talent du mec!). Tel un journaliste chevronné de TVA sans l’aspect de vendu qui leur est cher, Arnold nous prend aux tripes. Marc-Antoine alterne entre la gestion des micros, d’une caméra et les passants aussi discrets qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine.

« Vous faites quoi avec une caméra? », me demandaient-ils régulièrement. C’est avec beaucoup de retenue que je leur répondais « aussi surprenant que cela puisse paraître, avec une caméra, nous filmons, hein!? », allez faire mumuse sur l’eau s’il vous plaît et laissez les professionnels exercer. Merci.
Entre les vannes de Guy et les miennes, le duo de choc TM a bossé un bon « 2h » sous les spotlights de mère nature. Je ne m’éternise pas sur les machines à l’essai car vous aurez l’immense joie de découvrir tout cela dans quelques temps.
Nous devons maintenant faire des prises de vue sur la route pour ces 3 bêtes de selle.

🔹16h00: Nous partons et nous nous arrêtons une cinquantaine de kilomètres plus loin sur le bas-côté de la route qui a rappelé des souvenirs récents aux plus curieux d’entre nous. Bref. Je m’égare.
Marc-Antoine sort son drone capricieux au démarrage. Les Spyder(s) et la MT03 font des allers retours devant nous pour le plus grand plaisir de l’objectif du drone. Le preneur d’images jubile par avance pour ces panoramas magnifiques que nous offres cette région et le talent de ses doigts aux commandes du dit drone.

🔹17h00: Après une quinzaine de prises, nous repartons sur le parking d’Adrédaline Sport pour déposer les Spyder(s) et remercier chaleureusement Frédérick en attendant de le revoir très prochainement pour l’essai, à ce qu’il parait, de Skidoo(s)! « I can’t wait » me dis-je, en écrivant cette fin d’article. Car je suis autant à l’aise en anglais qu’en origami…
🔹17h45: un dernier casse-croûte chez Ashton à Saint Georges de Beauce et à nous les 350 kilomètres qui nous attendent en passant par Québec. Un retour joyeux saccadé par les arrêts aux stations essence et par nos envie de café chez Tim Hortons.
🔷 Malgré la casse d’un écran de téléphone pour Marc-Antoine et la perte de celui d’Arnold, cette journée ne pouvait être meilleure. Un formidable aperçu de leur travail titanesque pour satisfaire tous les abonnés. Guy est un pilier silencieux mais tout autant amoureux de bécanes. Frédérick a su vendre sa passion au travers de sa verve passionnée.
Me concernant, j’ai transporté leurs outils comme personne.
Tout humour mis de côté, ces 2 énergumènes sont capables d’empiéter sur leur temps libres bien rares pour partager leur passion…
une passion prenante qui occupe toutes leurs pensées et leurs économies.
Une passion qui s’apparente à un travail.
Un travail si bien exécuté qu’il en devient passionnant.
Tout se chevauche car leur amour se confond à l’entrain qu’ils ont pour le travail bien fait amenant à la passion de leurs followers!