Essai Yamaha Tracer 9 GT – Dans le garage de tonton Hervé?
Quelle torture pour un motocycliste lorsque les collègues se mettent en tête de vous faire regretter votre coup de coeur, votre nouvelle monture…
Ceux d’entre vous qui suivez nos vidéos savez que j’ai acheté, le printemps dernier, une XSR 900 2016 d’occasion (à revoir sur notre chaine Youtube). Lors de mon magasinage pour cette deuxième moto, j’avais deux types de motos en tête : soit une « naked » sportive, soit une routière sportive. Je roule le plus souvent sur de courtes distances (essentiellement en ville et sur les routes de campagnes de la rive sud de Montréal et de l’Estrie), mais je m’étais mis à envisager de longs périples routiers à travers le Canada, les États-Unis et sur les routes de ma France natale. En fait c’est mon cousin Nico, motard auto-surnommé le « Renard de Picardie », qui avait fait germer en moi l’idée d’un périple sur les plus belles routes de France, lorsque nous échangions sur mes débuts motards.
Dans la gamme des routières sportives d’occasion que je considérais se trouvait bien sûr, la Yamaha FJ09. J’étais donc vraiment content lorsque mes deux comparses m’ont appris que nous pourrions essayer la Yamaha Tracer 9 GT 2021 et comblé lorsque qu’en allant la chercher je l’ai aperçue dans son chatoyant rouge « Redline ». Il ne me restait plus qu’a trouver une destination pour un premier petit « road trip », histoire de faire connaissance avec la Tracer 9 écarlate.
Profitant de l’occasion pour visiter un ami de longue date, j’ai mis le cap sur Ottawa. J’ai donc pris la route, d’abord par l’autoroute 30, puis la transcanadienne, traversé la frontière ontarienne, et emprunté la 417. Là, plutôt que de continuer sur l’autoroute j’ai bifurqué sur la route provinciale 17 qui longe la rivière Ottawa (des Outaouais), jusqu’à Bytown (Ottawa, la Capitale Nationale fédérale), de laquelle j’ai pu admirer les paysages de la campagne franco-ontarienne.
Ce que j’ai aimé
Le look : Le look de cette moto est définitivement plus sport que tourisme. Magnifique en rouge, l’ensemble des phares avant rappellent à la fois le regard agressif de la MT-10 et le faciès énigmatique de la R1.
La position de conduite : La position de conduite est verticale et très confortable. La selle du pilote est très large et ajustable en hauteur (810 mm ou 825 mm). La position des repose-pieds assure une position de conduite plutôt sportive. Cette moto offre bien sûr de la place pour un passager avec un siège qui sans toutefois l’avoir essayé semble assez confortable. La moto est aussi équipée de poignées passagers, donc du confort en simple ou en double. S’ajoutent à l’ensemble des poignées chauffantes de série, équipement très utile en début et en fin de saison moto au Québec.
Les commandes : Les commandes sont faciles d’accès et d’usage. Entre autres, toutes les commandes du régulateur de vitesse sont situées sur la poignée gauche ce qui rend leur opération en route assez simple.
Le moteur : La Tracer 900 est équipée du moteur CP3 2021 de Yamaha, offrant une belle puissance linéaire, disponible dans toutes les plages de régime. Parfait pour effectuer des dépassements, en plus d’offrir une belle sonorité sportive.
Maniabilité : Comme ses sœurs la MT-09 et la XSR 900 la Tracer GT est très maniable, elle est en plus équipée d’une suspension électronique semi-active entièrement réglable, et contrôlée par une nouvelle centrale inertielle. Résultat : lorsqu’on s’engage dans une courbe ou lorsqu’on effectue un virage, la moto semble plantée sur des rails tellement elle est stable.
Ce que j’ai moins aimé
Le pot d’échappement : Pour se conformer à la norme Euro 5, le pot d’échappement a été revue…à mon humble avis une horreur : Un genre de grille-pain avec un trou collé sous la moto Là, Yamaha aurait pu faire un effort.
Le pare-brise : J’ai cherché en vain une combinaison de réglages entre la position du pare-brise et la hauteur du siège qui limiterait les turbulences sur l’autoroute. C’est un des aspects qui m’a le plus irrité lors de mon petit périple. Après 3 heures de route, la combinaison des turbulences, du bruit du vent, et de la vibration du moteur m’avait sonnée…bon, je n’ai plus mes vingt ans non plus…
Le moteur : Parlant de vibration, le CP3 est ici une arme à double-tranchant : Bien que sa sonorité soit agréable en conduite sportive, combinée à sa vibration cette sonorité se révèle un peu un handicap sur de plus longues distances. Un gros quatre cylindre serait sans doute plus doux pour la grande route.
En bref
La Tracer GT 900 est la moto idéale pour ceux et celles qui cherchent une moto polyvalente, capable de vous transporter confortablement avec un passager en road trip, capable d’affronter la congestion quotidienne de votre moto-boulot-dodo estival, et même capable de taquiner la chicane avec vos pots classe en Ducati. Elle est musclée, sportive, dynamique, pratique et confortable. De quoi plaire à toutes vos personnalités de motards.
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