La bio – De Nogaro à Montréal.

Me demandent-ils pas de maudire? Sacré Marc-Antoine et ne parlons pas d’Arnold car qui ne dit mot consent, c’est presque pire!

Soyons sérieux deux secondes et proposons à nos “motowers” un aparté franco-québécois.

Alors je saute à pieds joints sur l’occasion afin de partager en cut-off, l’origine de notre chaire de poule, au rythme des RPM!
Je me présente: fils de pilote semi-pro français bordelais dans les années 70 début 80, je démarre mon « intronisation » motocycliste à l’âge de 4 ans au guidon d’une Honda QR 50 en 1986 et oui c’était hier! 

Mon père était et reste un passionné de mécanique. Pas moi, je me limite au pilotage en toute modestie car je côtoie depuis ma plus tendre enfance d’excellents mécanos donc chacun sa merde, hein!?

J’ai eu la chance de grandir entre les nombreuses motos du daron et les circuits tels que Nogaro entre autres. Trials, enduros, Ducat’ de piste, Suzuki DR, Yamaha WR ont été mon quotidien pendant des années. Le patriarche a su par sagesse ou abnégation, arrêter les courses en 1987 à la naissance de mon premier frangin (outre la moto, il aimait un peu trop les femmes à mon avis). Bref, sans être un fan absolu de « papa », il a su me transmettre ce virus fabuleux. Nous partions à l’époque, en balade très régulièrement aux alentours de Cahors et quand t’es originaire de Bordeaux comme moi, les vignes sont ton terrain de jeu, que ce soit à moto, 4X4, vélo et même tondeuse! La boue, les sauts et l’adrénaline sont une quête perpétuelle qui malheureusement diminuent l’engouement pour l’école 

… À mes 14 ans, une Suzuki RMX 50 m’est offerte car bien que branleur, j’étais pas mauvais à l’école et malgré la bêtise de l’adolescence, j’avais pleinement conscience de ma chance.

Je ride donc avec mes potes durant des heures. On part à la plage à Lacanau et partout ailleurs! Je nomme des lieux pour que ça parle à mes compatriotes mais le seul véritable plaisir était de rouler tous ensemble. Fin 90, on parle d’Aprilia RS, Debi et Peugeot. Des 50cc de « bonhomme » 

J’ai même eu une mobylette MBK que j’avais récupérée dans une grange d’un ami à mon père. Un bricolage plus qu’approximatif avec deux amis et nous voici les rois du raisin bordelais à travers champs. Que de bons souvenirs.

À 17 ans, passager invétéré en voiture, j’ai la malchance de connaître les aléas de la campagne, à savoir la vitesse au volant et des pseudos pilotes qui négocient aussi bien les virages que moi les limitations de vitesse. Résultat, 1 mort (le conducteur), 2 mois d’hôpital, double fracture de la sixième cervical et des mois de rééducation. Autant vous dire que l’approche de mes 18 ans n’a pas été comme espérée. En tant qu’ancien pilote, mon père m’oblige quasiment à passer mon permis « moto » et non celui « voiture » car il estime (à raison) que je saurai me contenir et appréhender la route comme il se doit. Qu’à cela ne tienne, c’est ainsi que je me retrouve à faire des cours de conduite aussi ridicules que drôles. J’obtiens mon permis du premier coup et en moins d’heures que nécessaire car mon prof, lui-même, sait que je perds mon temps. Encore une fois, mon aisance scolaire et l’argent de mon père à ce moment, me permettent d’avoir une Kawasaki KLR toute neuve bridée a 47,5 chevaux , j’avais en toute logique 18 ans. Mais le contexte post accident et mon amour pour les bars et les filles m’éloignent quelques temps de la moto. Sans aucun regret car ces dernières sont bien plus attirantes… Enfin, chacun ses centres d’intérêt, n’est-ce pas!? 

C’est en 2004 que j’achète ma première moto quasi neuve, une Yamaha Diversion 600 de 2003. J’habitais en Charente-Maritime et je roulais dès que possible.

Avec ma conjointe du moment, nous rêvions de Paris (surtout moi) et j’arrive à la capitale avec cette même Yamaha. Rapidement, je m’aperçois que le scooter est bien plus adapté à ma vie parisienne, ne serait-ce que pour le stationnement sans crainte d’une rayure, un saut de trottoir ou même une échappatoire furtive! Je vends donc ma Yam… mais je tiens à peu près 2 mois avant de me racheter une « vraie » moto, plus précisément une Kawa Z750 de 2005. L’esthétique de cette monture m’a toujours attirée dès sa sortie. Des lignes stylées et le début des « roadsters » m’ont fait bander sans demi-mesure! Je précise que je revends ma Diversion à paname exactement le même prix que je l’avais achetée en campagne charentaise et je sollicite mon père pour me débusquer une Z digne de ce nom. Il y arrive avec aisance en faisant jouer ses contacts, en l’occurrence ses pseudos amis de Louis Moto; magasin bien connu dans le Sud-Ouest de la France et encore plus aujourd’hui nationalement pour son implication dans le milieu de la course sur circuit – rechercher ce qu’il fait précisément –
Des faits un peu éparses mais concrets qui définissent justement mon vécu de motard afin de bien poser les bases pour les écrit futurs… travail, bla bla bla

C’est à ce moment là que je vais faire l’impasse sur des mois de renouveau.
Vie repartie outre Atlantique m’amenant à un statut de néo-montréalais en 2014; j’arpente donc les rues à l’aide de chaussures plus ou moins chaudes suivant la saison. L’œil humide de résilience, je rêve de chevaucher une bécane. L’aspect pécuniaire me raisonne chaque jour tout en sachant que je m’épanouie professionnellement dans un magasin de motos. Un peu comme un alcoolique travaillant à la SAQ! Un mélange de frustration, d’envie et d’admiration sur un sujet que je maîtrise et qui ne saurait t’attendre! Pourquoi je me retourne dans ce milieu me direz-vous? C’est assez simple… J’ai convoité des postes à mon arrivée sur le sol canadien, à la hauteur de mon laxisme d’agent de la fonction publique française, c’est à dire des emplois avec un référentiel qui claque mais qui ne valent rien… n’étant pas natif, certains ont du sentir l’arnaque disons. 

C’est ainsi qu’un soir (ou matin, je sais plus trop) je me suis posé au calme avec mon addiction (ouais, une autre) soviétique en me demandant « que sais-je faire? Qu’est-ce que j’aime? », bah… la moto!!!! Voili voilou, comme on dit quand on aime les Yaris, je me vois envoyer mon CV aux différents dealers du coin pour quémander un travail! C’est comme ça que mon aventure québécoise en harmonie avec les deux-roues commence…

À propos de l'auteur(e)

2 thoughts on “La bio – De Nogaro à Montréal.

  1. Très plaisant à lire …je ne suis pas une passionnée de la moto mais votre passion me donne envie de l’être.
    J’attends les prochains articles avec impatience pour combler mes journées de confinement.

  2. Eh mais t’as fumé quoi mon gars. Tu fais honte aux motards. Allez vas-y, reprends ta caisse et lâche nous stp

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *