KAWASAKI Z900RS CAFE 2023 : Quelle année?
Jamais de toute ma carrière moto je n’ai du répondre si souvent à cette question. À tous mes arrêts ou presque, un curieux me demande: “Quelle année la moto”? Et pourtant celle-ci est bien moderne, elle affiche un 4 cylindre fiable, performant et des suspensions modernes. J’y reviendrai…
Au début du mois de septembre, à l’approche de ma semaine de vacances automnale , j’ai été pris d’une envie soudaine d’organiser un petit roadtrip de fin de saison moto. Quelques emails à Kawasaki et messages instantanés à Arnold, suivis de son “J’embarque” aussi spontané qu’enthousiaste et nous avions la recette pour des essais Kawasaki.
Vous savez d’ores et déjà que je vais vous parler du Z900RS CAFE 2023. Vous venez d’apprendre que nous l’avons sortie en roadtrip. Puisque la flotte Kawasaki est située à Toronto, nous avons choisi d’aller en voiture jusque là, mais de Toronto, il faut vraiment rouler un bon moment avant de trouver des routes invitantes pour la moto (lire autre chose que des droites et des autoroutes). Le temps de charger les motos de nos effets et des équipements et on roulait déjà en direction du district de Muskoka, plus précisément vers Huntsville où se trouvait notre première réservation.
Au premier coup d’oeil, la Z900RS CAFE n’est pas la moto avec laquelle il me viendrait de partir en voyage. La machine au style classique est pourvue d’un carénage qui lui donne un style café-racer et d’un réservoir profilé. Le siège s’harmonise parfaitement à la machine mais d’instinct on n’y voit pas trop comment on pourra transporter les bagages. Pourtant ce sera assez facile d’y attacher un sac étanche sur la place du passager, des points d’ancrage permettent de sécuriser ce dernier.
Les marquages dorés sur fond noir, la bulle et le saut de vent, les coutures de sa selle, les cadrans analogiques… la finition de la Z900RS CAFE est impeccable! Elle a la grâce d’une moto des années 70 et tous les avantages d’une moto moderne. Le seul item perfectible sur cette moto serait son phare. Il est esthétiquement très joli. Mais côté fonctionnel on repassera. Il n’éclaire rien, et Dieu sait qu’on a enfilé des centaines kilomètres au clair de lune! Je donnerai le bénéfice du doute à Kawasaki et on dira qu’il était mal ajusté.
J’ai découvert un moteur 4 cylindres 16 soupapes de 948cc plutôt coupleux. La cavalerie est au rendez-vous, la moto dispose d’amplement de puissance et de nervosité pour son cavalier de 100kg et un 25kg de bagages. Bien plus qu’on pourrait en avoir besoin pour…enfin vous me suivez! Comme bien des 4 cylindres, il montre son aise à partir de 4000 tours/min. Comme bien des 4 cylindres, il ronronne franchement à partir des 6000 tours/minutes. (Insérez un gros sourire ici). Finissons la discussion moteur avec une mention au sujet de son pot d’échappement au son riche et bien accordé.
La suspension est bien équilibrée et n’a pas souffert du gros pilote et de ses bagages. En courbe, elle n’est pas prise en défaut lorsque la chaussée se dégrade. Les étriers avant sont à monture radiale et agissent sur des grands disques de 300mm, la moto s’arrête très bien mais j’ai eu l’impression que l’arrière s’allège pas mal en freinage appuyé.
Lors de notre deuxième journée de roadtrip, nous avons roulé au total 700km, entre Huntsville et Calabogie. Nous avons emprunté des routes sinueuses avec dénivelés intéressants et ce fut la banane tout au long dans le casque, que du plaisir! Le pilotage est fluide, le moteur est souple, la boîte et l’embrayage se manient facilement. La selle m’a plu, il faut y mettre bien des heures avant que le postérieur se fatigue.
Mais comme toute bonne chose a une fin, il fallait, au 3e jour du voyage, rapporter les motos chez leur propriétaire. Et lors de chacun des arrêts, la même question se faisait entendre: C’est quelle année la moto?